Un responsable israélien a estimé, jeudi, qu'accepter la proposition d'un cessez-le-feu temporaire au Liban et ne pas s'opposer aux Etats-Unis constitue un "intérêt politique" pour Tel-Aviv.
Le journal "Israel Hayom" a rapporté citant un responsable israélien :"D'un point de vue pratique, il est encore tôt de proposer un cessez-le-feu. Mais, étant donné que Tel Aviv n'est pas prêt à affronter les Etats-Unis, il est donc dans notre intérêt d'accepter cette proposition''.
Le journal a noté "qu'aucun message n'a été reçu de la part de Netanyahu, en route vers les Etats-Unis, concernant une telle proposition".
Cependant, la chaîne hébraïque 12 a précédemment indiqué, jeudi, citant un responsable du bureau de Netanyahu, qu'un feu vert a été donné pour un cessez-le-feu imminent au Liban afin de tenir des négociations''.
En réponse, les ministres israéliens se sont opposés à la proposition, notamment le ministre des Finances Bezalel Smotrich, chef du parti ''Sionisme religieux'', et Amichai Shekli, membre du parti Likoud dirigé par Netanyahu, et l'ont considéré comme une opportunité pour le "Hezbollah'' de retrouver ses capacités.
Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé, dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU, que son pays œuvre avec les États-Unis à l'élaboration d'un plan de cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Liban, dans le but d'ouvrir la voie à un accord de cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Liban.
Un communiqué commun publié, jeudi, à l'aube par 12 pays et organisations, dont les États-Unis et la France, a appelé à un cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Hezbollah libanais, en vue de trouver une solution diplomatique.
En revanche, le communiqué n'a pas précisé si le cessez-le-feu de 21 jours inclut la bande de Gaza, malgré que le Hezbollah a appelé à maintes reprises à mettre fin à la guerre israélienne en cours.
Depuis lundi matin, l’armée israélienne a lancé l’attaque "la plus violente et la plus étendue" contre le Liban depuis la guerre de 2006, faisant plus de 640 morts, dont des enfants et des femmes, ainsi que 2 505 blessés et près de 390 000 personnes déplacées, selon les autorités libanaises.
D’un autre côté, les sirènes continuent de retentir en Israël, après que le Hezbollah a lancé des centaines de roquettes sur des sites militaires, des colonies et le quartier général du Mossad à Tel Aviv.
Depuis le 8 octobre, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, ont échangé des bombardements quotidiens avec l’armée israélienne le long de la "Ligne bleue" qui sépare les deux pays, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.
Ces factions réclament la fin de la guerre menée par Israël, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant plus de 137 000 victimes entre morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, au milieu de destructions massives et d’une famine meurtrière. [AA]